Le terme de la saison 2016 de tennis approche à grands pas avec son lot de suspens….tant au niveau de la première place mondiale que des derniers strapontins disponibles pour le grand final à Londres. La tournée asiatique constitue, en ce sens, le meilleur moyen d’engranger le plus de points possible dans le but d’atteindre ses objectifs de fin d’année. Alors, suite au tout récent triomphe d’Andy Murray au Masters 1000 de Shanghai, petit tour d’horizon des principaux faits marquants survenus en Asie.
À tête reposée et avec un regard neuf sur la saison écoulée, la tournée asiatique s’annonçait plus que jamais décisive dans l’obtention d’un billet pour le Masters puisqu’ils sont encore nombreux à se disputer les derniers sièges. Remarquable aussi le chemin parcouru par le numéro 2 mondial Andy Murray depuis sa défaite en finale de Roland-Garros face à Novak Djokovic. Sans oublier les jeunes pousses qui commence sérieusement à taper à la porte des grands du tennis mondial. Le russe Karen Khachanov, âgé de 20 ans seulement, a d’ailleurs remporté son tout premier tournoi sur le circuit ATP en disposant de l’espagnol Albert Ramos (6-7, 7-6, 6-3) en finale à Chengdu (APT 250). Quant au fantasque australien, plus connu du public, Nick Kyrgios, il s’est montré très actif pendant cette tournée asiatique…
Murray comme à la maison
Ne cherchez pas. L’homme en forme du moment, c’est bel et bien Andy Murray. Vainqueur de son 40e titre sur le circuit à Pékin en battant Grigor Dimitrov en finale (6-4, 7-6), le britannique s’est également imposé cette semaine à Shanghai pour conquérir son 13e Masters 1000 de sa carrière et égaler son record de tournois glanés sur une année civile (6) qui datait de 2009. Et afin d’étoffer encore mieux tous ces chiffres, Murray est à 20 sets remportés pour 0 perdu en dix matchs joués en Asie ! L’espagnol Roberto Bautista Agut, tombeur du numéro 1 mondial serbe en demi-finale à Shanghai et novice à ce stade de la compétition, est la dernière victime de la tornade écossaise. Crispé par l’enjeu et beaucoup moins serein que lors de ses tours précédents face à Jo Tsonga et Novak Djokovic, RBA a craqué lors du tie-break du premier set pour finalement sombrer durant la seconde manche ne gagnant qu’un seul petit jeu.
@andy_murray bts Bautista Agut 7-6(1) 6-1. Wins 41st career title and sixth of 2016 (Rome, Queen’s, Wimbledon, Olympics, Beijing, Shanghai). pic.twitter.com/QSMH5vutj7
— TennisTV (@TennisTV) October 16, 2016
Auteur d’une année 2016 prolifique, le protégé d’Ivan Lendl est-il en droit de rêver de la place de numéro 1 mondial d’ici la fin de la saison ? Avec un retard de 2415 points de retard à combler, ce serait évidemment historique. Pour cela, Murray devra remporter Vienne et le Masters 1000 de Paris Bercy et espérer la non présence de Djokovic en finale du Masters de Londres le 20 Novembre prochain pour terminer l’année en tête du classement ATP. Autant dire que l’affaire s’annonce compliquée. Toutefois, quand on voit l’écart de points entre les deux joueurs de plus en plus s’amoindrir associé à la méforme claire et nette du « Djoker » depuis quelques mois déjà, on imagine bien l’impensable devenir réalité.
04/04/2016 : Andy Murray (N°2) à 8 725 points de Djokovic (N°1).
17/10/2016 : Andy Murray (N°2) à 2 415 points de Djokovic (N°1).— Jeu, Set et Maths (@JeuSetMaths) October 16, 2016
Pour le Masters, on y voit plus clair
Avant l’état des faits, expliquons le fonctionnement inédit du dernier rendez-vous ATP de l’année. Basé à Londres au sein de O2 Arena, l’ATP World Tour Finals rassemble les huit meilleurs joueurs de tennis mondiaux séparés en deux groupes à la manière d’un tournoi de football. Les deux premiers de chaque poule se qualifient ensuite pour la phase finale de la compétition (demi-finales et finale). La tournée asiatique terminée, on connait désormais cinq joueurs d’ores et déjà qualifiés pour le Masters : Djokovic, Murray, Wawrinka, Nadal et le dernier en date Kei Nishikori. Sa présence officialisée dès sa victoire au premier tour chez lui à Tokyo, le japonais a, par la suite, abandonné contre le portugais Sousa vraisemblablement touché au dos. Également forfait à Shanghai, il a préféré prendre toutes ses précautions en vue des échéances à venir.
.@keinishikori is the 5th player to qualify for the #FinalShowdown at @TheO2. More & Tickets: https://t.co/amg1Stxm4o #ATP #tennis pic.twitter.com/DUotSu7ddP
— ATP World Tour (@ATPWorldTour) October 12, 2016
Pour le moment, Gaël Monfils et Dominic Thiem, tous les deux demi-finalistes à l’US Open, s’accroche désespérément aux derniers strapontins accessibles avec un Raphael Nadal pas à 100% et potentiellement forfait pour le tournoi londonien. Dans un tel cas de figure, Tomas Berdych, récent vainqueur du tournoi de Shenzhen (ATP 250), serait le mieux placé pour en profiter. Cependant, attention à David Goffin et Marin Cilic; respectivement dixième et onzième à la Race, qui pourraient bien semer le trouble dans la hiérarchie mondiale.
Un Kyrgios à deux visages
Flamboyant à Tokyo où il a remporté son troisième titre ATP au dépend de Goffin (4-6, 6-3, 7-5), le jeune australien nous a offert l’apanage de tout son talent au Japon. Mais, comme souvent, le très bon rime souvent avec le moins glorieux chez le joueur âgé de 21 ans. Après avoir offert sur un plateau d’argent son match au modeste allemand issu des qualifications Mischa Zverev au Masters 1000 chinois en deux manches (6-3, 6-1), Nick Kyrgios s’en est pris au public en déclarant : « Je ne vous ai pas demandé de venir me regarder…Partez, c’est tout » avant finalement de présenter ses excuses. Un peu de show off sur les courts, aspect du jeu de trop peu de joueurs qui manque cruellement au tennis moderne…
Not good enough today on many levels, I'm better than that. I can go on about excuses but there are none. Sorry #StillAWorkInProgress 🙏🏽😢😞
— Nicholas Kyrgios (@NickKyrgios) October 12, 2016