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La Pologne, l’esprit revanchard

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L’Euro 2016 approche ! Encore moins d’un mois de patience avant le coup d’envoi de la compétition et bien malin celui qui pronostiquerait le ou les éventuels favoris ou outsiders. Dans l’optique de vous faciliter la tâche, dix nations feront l’objet d’analyses. Aujourd’hui, on s’intéresse à une potentielle bonne surprise de la compétition : la Pologne.

Le contexte

Pour leur troisième participation consécutive à un championnat européen de football, la Pologne parait bien mieux armée cette année que par le passé et l’Euro 2012 organisée en partie chez eux dans l’optique de passer la phase de poule dans un premier temps avant d’avancer cachée dans la phase à élimination directe. Bien armée tout simplement parce que les partenaires de Lewandowski ont réalisé une campagne de qualification remarquable terminant deuxième de leur groupe derrière les champions du  monde allemands et alignant la meilleure attaque de tous les éliminatoires avec 33 buts s’il vous plait ! Les victoires 7-0 et 8-1 contre la modeste équipe de Gibraltar ont bien aidé à atteindre un tel rendement offensif. Les polonais ont donc réellement passé un cap d’autant plus qu’ils ont pour la première fois battu leur voisin allemand au courant de leur histoire (2-0 en Octobre dernier). Figurant dans la poule C en France, la formation d’Adam Nawalka, en place au poste de sélectionneur depuis Novembre 2013, affrontera l’Irlande du Nord pour débuter, l’Ukraine en guise de premier test avant de retrouver…l’Allemagne.

Le schéma tactique

Si Nawalka se repose sur un 4-4-2 classique et des certitudes, Glik en défense, Krychowiak au milieu et bien sur Lewandowski en attaque en sont les principales, le coach polonais réfléchit encore sur le choix de ses hommes à différents postes clés. Fabianski (Swansea) et Szczesny (Roma) se sont tour à tour partagés le rôle de dernier rempart pendant les éliminatoires avec un léger avantage au premier nommé (6 rencontres disputées contre 4 au gardien de la Roma). En défense, Lukasz Szukala devrait être associé à Glik tandis que  Rybus, milieu gauche de formation, deviendrait le latéral gauche attitré d’après les dernières compositions de l’entraineur. Pour accompagner Krychowiak l’excellent milieu relayeur de Séville dans l’entrejeu, le staff polonais ferait à priori confiance à Maczynski mais là encore rien n’est sûr. Outre les certitudes et les incertitudes évoquées, la Pologne peut compter sur des joueurs en forme durant ces derniers mois de compétition : l’ailier Grosicki s’est en effet imposé dans le onze de Nawalka avec quatre buts et quatre passes décisives pendant la phase de qualification ainsi que la pépite amstellodamoise Milik s’avérant être le compagnon d’attaque parfait pour Lewandowski.

L’homme à suivre : Robert Lewandowski

Qui d’autre que l’avant-centre du Bayern Munich pour symboliser l’âme de la Pologne ? « Lewa », c’est treize réalisations soit le meilleur buteur des éliminatoires. Inutile de rappeler qu’il a accompli la meilleure saison de sa carrière à coups de doublés, triplés et même quintuplé un jour de 22 Septembre contre Wolfsburg en seulement neuf minutes ! Le polonais n’en finit plus de battre les records puisqu’il est devenu le meilleur buteur de Bundesliga en un exercice (29 buts) effaçant des tablettes un certain Klass-Jan Huntelaar. Aussi difficile que cela puisse paraitre, Lewandowski ne doit pas porter à lui seul l’espoir de la nation. Sa complicité avec Milik en attaque est le principal atout de la Pologne et a de quoi effrayer n’importe quelle équipe en Europe. Une statistique significatrice de cette entente : l’avant-centre formé à l’Ajax Amsterdam a délivré six passes décisives, toutes à l’encontre de son capitaine et numéro 9 de la sélection.

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