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L’Espagne, l’ère du renouveau

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L’Euro 2016 approche ! Encore moins d’un mois de patience avant le coup d’envoi de la compétition et bien malin celui qui pronostiquerait le ou les éventuels favoris ou outsiders. Dans l’optique de vous faciliter la tâche, dix nations feront l’objet d’analyses. Aujourd’hui, on s’intéresse au double tenant du titre : l’Espagne.

Le contexte

Après un Mondial complétement raté au Brésil subissant la loi des néerlandais puis des chiliens dès la phase de poule, la Roja s’apprête à défendre sa couronne européenne en France avec, espérons pour leurs supporters, un tout autre état d’esprit. Vicente del Bosque a alors fait appel à un groupe beaucoup plus élargi composé de joueurs expérimentés ayant vécu les récents succès de l’équipe (Ramos, Busquets…)  et de la jeune garde actuellement en forme et assoiffé de titres (Morata, Nolito…). En campagne de qualification, les coéquipiers d’Andrès Iniesta n’ont pas inspiré une sérénité à toute épreuve en débutant par une défaite en Slovaquie avant de prendre les choses en main pour terminer en tête de leur groupe à la suite d’une série de huit victoires consécutives. Mais depuis la déception brésilienne, l’Espagne n’a connu aucune rencontre test et c’est peut-être là le plus inquiétant dans la mesure où le collectif ibérique n’a jamais pu être jugé face à des adversaires de hauts calibres ; le match face à la Belgique prévu le 17 Novembre dernier et annulé à cause des évènements survenus à Paris la semaine passée nous aurait donné sans doute plus d’indications. Un groupe très homogène attend les hommes de del Bosque à la mi-juin formé de la République Tchéque, de la Croatie et de la Turquie : des opposants à prendre très au sérieux.

Le schéma tactique

En sélection d’Espagne, on adhère à une certaine ADN : celle de la possession du ballon. Ce style de jeu est le plus souvent compatible avec une équipe positionnée en 4-3-3. On verrait en toute vraisemblance un back four composé de Juanfran à droite Ramos-Piqué en charnière centrale et Alba à gauche. Busquets, Fabregas et Iniesta, excellents dans la récupération du ballon, la distribution, l’orientation et l’accélération du jeu, prendront place au milieu de terrain. En ce qui concerne l’animation offensive, Morata sera le numéro 9 de la Roja accompagné de Pedro et Silva sur les ailes. En revanche, il est  possible d’assister à quelques changements au fur et à mesure de l’Euro surtout si l’entrée en matière n’est pas à la hauteur des attentes du coach. Le latéral droit du Réal Madrid Dani Carvajal pourrait très vite occuper le couloir suppléant Juanfran, pareil pour Isco ou Lucas Vazquez remplaçant respectivement un Iniesta fatigué par sa longue saison à Barcelone et un Silva gêné par de trop nombreux pépins physiques. Enfin, au poste de gardien de but, il y a débat : d’un côté  le légendaire Iker Casillas et de l’autre le meilleur de Première League à son poste David De Gea. Qui sera devant les buts en France ? Réponse le 13 Juin prochain contre les tchèques de Petr Cech…

L’homme à suivre : Cesc Fabregas

Auteur d’une saison à deux visages à Chelsea, un premier terne sans envie sous les ordres de José Mourinho et un second avec bien plus d’allant et de convictions ponctué par cinq buts et cinq passes décisions en seconde partie de championnat sous l’intérim de Guus Hiddink. Fabregas reste néanmoins une valeur sure pour le staff espagnol du fait de sa capacité à évoluer à plusieurs postes. Milieu relayeur, meneur de jeu ou même faux avant-centre (son rôle au cours de l’Euro 2012), le londonien a de multiples cordes à son arc. Sa première touche de balle, sa merveilleuse vision du jeu et ses passes lumineuses font de lui l’un des meilleurs milieux de terrain de la planète. Si ce génie du football est inspiré et en pleine possession de ses moyens, il faudra compter sur l’Espagne comme un candidat légitime à sa propre succession… une fois de plus.

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