L’Euro 2016 approche ! Encore un mois très exactement de patience avant le coup d’envoi de la compétition et bien malin celui qui pronostiquerait le ou les éventuels favoris ou outsiders. Dans l’optique de vous faciliter la tâche, dix nations feront l’objet d’analyses. Aujourd’hui, on s’intéresse au pays hôte : la France.
Le contexte
Seize ans ! Seize ans que les bleus n’ont pas remporté un match à élimination directe lors d’un Championnat d’Europe de Football. Ce fût bien entendu la finale remportée contre l’Italie en 2000 et le but victorieux de David Trezeguet en prolongation. Mais 2016 est une tout autre année et la troupe de Didier Deschamps a vraisemblablement les armes pour aller chercher une troixième couronne européenne à la maison après 1984 et l’an 2000 . D’abord parce que la France a bien négocié ses matchs de préparation et notamment face à des adversaires susceptibles de croiser leur route pendant l’Euro comme la Russie (victoire 4-2 en Mars) en quart ou encore les champions du monde allemands (victoire 2-0 en Novembre) en demi-finale. Ensuite parce que même en faisant sans Benzema et très probablement sans Valbuena, les bleus gardent une force de frappe intéressante en attaque avec un trio formé de Martial-Giroud-Griezmann. Enfin parce que, admettons-le, le tirage au sort a été plus que clément envers la France avec une poule largement à leur portée composée de la Suisse, de la Roumanie et des néophytes albanais ainsi qu’une première rencontre à élimination directe face au meilleur troisième du groupe C D ou E.
Le schéma tactique
Le sélectionneur Didier Deschamps aime voir sa formation évoluer dans un 4-3-3 traditionnel où Blaise Matuidi et Paul Pogba joueront les rôles de milieux « box to box » devant une sentinelle nommée Lassana Diarra, l’un des rares avec le gardien Mandanda a surnagé dans la terrible saison marseillaise. Du côté de la charnière centrale, Laurent Koscielny semble tenir la corde pour épauler un Raphael Varane indéboulonnable puisque que les défenseurs de Chelsea, Kurt Zouma, (blessure) et de Liverpool, Mamadou Sakho (contrôlé positif lors d’un test antidopage) seront indisponibles. Evra et Sagna paraissent avoir une longueur d’avance sur les côtés de la défense même si un Clichy par exemple titulaire à gauche ne ferait pas scandale. Devant, la parole est donnée aux jeunes et à leur leader incontesté : Antoine Griezman entouré par Martiel, Coman ou Payet, tous auteurs d’une formidable saison avec leur club respectif. Mais un poste reste encore en suspens : l’avant-centre. Si Olivier Giroud semble avoir les faveurs de son entraineur, Gignac et Gameiro auront également leur mot à dire tant qu’ils sont tous les deux appelés par Deschamps pour disputer la compétition en juin prochain car les dernières places disponibles connaissent une rude concurrence.
L’homme à suivre : Antoine Griezmann
Quel adjectif pourrait définir la forme actuelle du joueur de l’Atlético ? Exceptionnelle ou grandiose ? Ce qui est sûr c’est que le français joue tout simplement le meilleur football de sa carrière ! Avec 31 buts toutes compétitions confondues à son actif, il se classe dans le top 10 des meilleurs buteurs européens cette saison. Capable d’évoluer tant en soutien d’un avant-centre comme il le fait sous les ordres de Diego Simeone à Madrid que sur un côté généralement à droite pour mieux repiquer dans l’axe avec son pied gauche, le joueur formé à la Real Sociedad fait parti de cette nouvelle génération d’attaquants vifs, doués des deux pieds mais aussi de la tête, se déplaçant sur tout le front de l’attaque sans avoir une position fixe et dotés d’un sang-froid à toute épreuve devant les buts adverses. On a pu assister à l’apanage de toutes les qualités de l’individu en C1 avec son doublé contre Barcelone en quart et l’unique but de son équipe à Munich au tour suivant leur offrant l’opportunité de défier en finale de la compétition leur ennemi de toujours le Réal Madrid pour une seconde fois après la désillusion de 2014.
