Tennis Tournois du Grand Chelem

Focus sur les internationaux de France

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Cette année, Roland Garros a été particulièrement riche en surprises et en émotions. Du sacre de Djokovic aux forfaits de Federer puis Nadal en passant par la révélation Thiem, retour sur quelques faits marquants de la quinzaine parisienne.

Rien n’a été une partie de plaisir pour les organisateurs du tournoi. Un début de deuxième semaine de compétition contrarié par la pluie avec seulement un peu plus de deux heures de jeu le mardi, aucunement suffisant pour palier la journée blanche de la veille, et c’est toute la planification du tournoi qui était à revoir pour Guy Forget.

Super Saturday ? Finale masculine le lundi ? Les organisateurs envisageaient plusieurs options afin de mener à terme les internationaux de France de la manière la plus satisfaisante possible pour chacun des différents partis. Au final, la demi-finale opposant le numéro un mondial Novak Djokovic et la révélation autrichienne Dominic Thiem a pu se dérouler dans les temps. Ils ont donc joué, en l’espace de trois jours, leur huitième, quart et demi-finale, chose rare pour être soulignée.

Des forfaits de poids

C’était tout sauf une surprise. La semaine précédant la quinzaine, Roger Federer annonçait sa non-participation aux internationaux de France pour cause de problèmes physiques qu’il traite depuis l’Open d’Australie en janvier dernier. Pour preuve, le Suisse n’a débuté que quatre tournois en 2016 (Brisbane, Open d’Australie, Masters de Monte-Carlo et Rome). Ce forfait coïncide donc avec la fin d’un record de 65 majeurs disputés par «Rodgeur», symbole de sa régularité et de son professionnalisme sur le circuit.

Si le forfait de Federer nous a étourdi, celui du nonuple vainqueur de l’épreuve Rafa Nadal, annoncé en conférence de presse la veille de son troisième tour contre son compatriote Marcel Granollers, nous a véritablement assommé. Il déclarait alors : « si je continue le tournoi, je me casse le poignet », un énième pépin physique dans la carrière du majorquin contracté au plus mauvais moment de sa récente remise en forme puisqu’il tentait de retrouver son meilleur niveau après ses triomphes convaincants à Monaco et Barcelone.

Et comme si tout cela ne suffisait pas, c’est Jo Tsonga qui, pour sa part, abandonnait en larmes sur le court à 5-2 en sa faveur au premier set de son 3e tour contre le turbulent letton Ernest Gulbis. Une fois de plus, ses adducteurs ont eu raison de lui élargissant la liste impressionnante de forfaits à Paris.

Thiem révélé au grand public

À seulement 22 ans, Dominic Thiem a atteint à Roland Garros sa première demi-finale en Grand Chelem. Après deux premiers tours solidement conclus contre des spécialistes de la terre battue, les espagnols Cervantes et Garcia-Lopez, l’autrichien a pris la mesure du jeune mais tout aussi prometteur allemand Alexander Zverev dans le duel des potentiels futurs vainqueurs de majeurs. Mais Thiem ne s’est pas arrêté là. Suite à son huitième de finale joué et remporté en deux jours, la pluie en étant la cause, il a écarté avec autorité le belge David Goffin, pourtant en grande forme cette saison, avant de mordre la poussière en demi-finale face à un certain Djokovic. Pour résumé, énormément de positifs mais également de leçons à retenir au moment de faire le bilan de cet exercice pour le numéro 7 mondial au classement ATP.

Djoko pour le “Nole Slam”, Muguruza pour une première

Enfin sacré à Paris après trois échecs en finale, le serbe a réalisé ce que Federer ou Nadal avait échoué par le passé : remporter les quatre tournois du Grand Chelem à la suite. Seul l’australien Rod Lever avait réussi un tel exploit en 1969, une toute autre évoque rehaussant encore d’un ton l’aboutissement colossal du Djoker. Sur deux années à cheval, Djokovic a donc remporté Wimbledon et l’US Open en 2015, l’Open d’Australie et désormais Roland Garros en 2016. Ce dernier succès est parvenu après sa victoire en finale sur Andy Murray en quatre sets (3-6, 6-2, 6-1, 6-4), une rencontre loin du niveau de jeu attendu mais avec son lot d’histoire et de suspens.

Chez les dames, Garbine Muguruza a décroché son premier titre en Grand Chelem en battant  Serena Williams (7-5, 6-4), l’a privant par-dessus tout de son 22ème majeur synonyme de record absolu toujours détenu par Steffi Graf donc. Après sa défaite en finale à Melbourne, l’américaine échoue encore une fois à une marche du graal tant convoité. Agressive et efficace, la jeune espagnole a su bien répondre présente dans les moments importants exploitant les moindres failles de son adversaire. À la vue du match, elle mérite amplement sa victoire. Ce titre est doublement significatif pour elle puisque c’est son tout premier sur terre battue ! ATP 250, ATP 500, Masters 1000 y compris !

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