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Rugby : L’hyperpuissance All Blacks

Pays du ballon ovale, la Nouvelle-Zélande marche, depuis 2010, sur la planète rugby. Une domination sans partage tant les hommes en noirs ont su franchir les obstacles qui se dressaient devant leur quête de renouer avec les succès passés. Mais comment sont-ils arrivés à une telle supériorité ? Nous allons tenter, par ses quelques lignes, de vous dresser la recette gagnante du rugby mondial.

Comme Roger Federer au tennis dans les années 2000, les All Blacks règne sur leur discipline au courant de la deuxième décennie du XXIème siècle. Peu d’entre nous se rendent compte de la chance que nous avons de vivre durant cette période faste du sport. Seule nation de rugby à conserver son titre mondial (2011 et 2015), la domination des Néo-Zélandais ne s’arrête pas aux nombreux trophées remportés durant cette période (vainqueurs en 2010, 2012, 2013,2014 et 2016 du Rugby Championship) mais au jeu flamboyant déployé et à la force dégagée par les partenaires de Julian Savea, cette sensation de constamment dominer son adversaire et qu’importe le déroulement de la rencontre. L’année 2013 terminée invaincu (14 succès en autant de matchs) témoigne de la suprématie affichée par le XV de la fougère. Un Four Nation survolé de bout en bout associé à une tournée en Europe maitrisée jusqu’au fabuleux final en Irlande constituent les péripéties de cette inoubliable année civile.

La formation : un succès probant

L’empreinte all black, c’est de donner la parole aux jeunes. Ainsi, ces derniers ont pleinement le temps de s’épanouir aux côtés de joueurs d’expériences. Ce n’est donc pas étonnant de voir un Brodie Retallick compter 53 sélections à seulement 25 ans. Mais le temps d’adaptation n’est pas le seul allié des jeunes néo-zélandais…Pour porter ce fameux maillot noir, le gouvernement oblige ses internationaux à signer des contrats fédéraux. En d’autres termes, un potentiel joueurs appelé en équipe nationale se doit d’évoluer en Nouvelle-Zélande ; décision remarquable pour les automatismes entre compatriotes sans cesse retravaillés. On retrouve ces habitudes dans toutes les catégories de jeunes où le gabarit prime toujours sur l’âge de l’individu. L’aspect physique est alors beaucoup moins pris en compte contrairement aux académies européennes ce qui constitue une véritable réussite sur le plan technique puisque les avants all blacks impressionnent de par leur qualité de passes après contact, de plaquages et de timing des courses. Ce succès, la Nouvelle-Zélande le doit à sa volonté de, toujours et sans la moindre hésitation, suivre ses principes.

Le jeu : la perfection ou presque

Déjà vainqueur du Rugby Championship cette année à deux journée de la fin, le XVde la fougère continue d’écraser ses opposants. 20pts sur 20 récoltés, 24 essais marqués soit une moyenne de six par rencontre, tout simplement prodigieux. On parle d’autant plus de l’Australie, de l’Afrique du Sud et de l’Argentine respectivement 3ème, 4ème et 7ème nations mondiales. Mais les all blacks ne sont vraisemblablement pas redescendus de leur nuage post Coupe du Monde. Une telle production offensive peut s’expliquer par le jeu collectif exceptionnel des protégés de Steve Hansen fait de redoublement de passes, de prises d’intervalles volontaires, de jeux aux pieds chirurgicaux ou encore de ruptures du rideau défensif adverse notamment grâce à la vitesse et la puissance des ¾ ailes. Les Néo-Zélandais usent leurs adversaires accrocheurs en première période mais dominés et complétement débordés par les multiples vagues noires en seconde mi-temps.

Cette domination sur la planète rugby a, finalement, tout pour durer…Les retraites internationales d’illustres leaders tant sur le terrain qu’en dehors ne semblent en aucun cas perturber les habitudes des incontestés numéros un mondiaux. Et ici, on fait référence au recordman de points sous le maillot black Dan Carter (1598pts), au capitaine emblématique et recordman du nombre de sélection Richie McCaw (145caps), à la paire de ¾ centre Ma’a Nonu-Conrad Smith et au meneur du haka Keven Mealamu. Enfin, juste pour le plaisir des yeux, vous trouverez ci-dessous une compilation des moments forts des all blacks en 2015, année de leur troisième Coupe du Monde remportée : la seconde pour la génération McCaw.

La statistique : 6

C’est le nombre de défaites subies par la Nouvelle-Zélande depuis le 1er janvier 2010…pour un total de 87 matchs joués. Stratosphérique !

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