À l’aube de la première demi-finale de la Coupe du monde 2018 opposant la France et la Belgique, le visage du futur champion du monde sera européen, quoi qu’il arrive également dans la seconde rencontre. Mais qui des Français, Belges, Anglais et Croates endossent désormais le statut si décrié de favori à la suite des sorties prématurées de l’Allemagne, de l’Espagne et plus récemment du Brésil ? Éléments de réponse.
Être favori, voilà une étiquette que les équipes ont de plus en plus de mal à porter. Mais en quoi consiste le fait d’être favori ? À vrai dire, je n’aime vraiment pas ce terme et préfère le remplacer par le groupe qui réunit le plus d’arguments à ce moment précis du tournoi pour aller au bout. Ces arguments peuvent être de différents types en partant de la préparation physique à la vie saine du groupe aux attributs plus tactiques en passant par les blessures ou suspensions (si existantes) ou encore à des coups de pouce du destin. Parce que remporter une Coupe du monde relève d’une multitude d’éléments tous différents les uns des autres et aucunement d’avoir le meilleur onze sur le papier ou le jeu le plus alléchant. Le passé l’a prouvé plusieurs fois dans l’histoire de la plus glorieuse des compétitions de football. La Hongrie de Gusztav Sebes en 1954, les Pays-Bas de Rinus Michels en 1974 ou bien le Brésil 82 de Zico sont les trois exemples les plus concrets d’un « football champagne » tourné uniquement vers l’offensive non récompensé par une victoire finale.
Expérience passée et jeunesse présente : la recette gagnante des Bleus ?
Mais assez de leçons d’histoire sur le beau jeu et les remords passés et revenons à ce qui intéresse les fans du ballon rond aujourd’hui. De tous les attributs nécessaires à l’obtention d’une nouvelle (France, Angleterre) ou première (Belgique, Croatie) étoile, les Français semblent en assembler le plus à l’heure où nous parlons. Expérience du dernier carré, joueurs en confiance à des postes clés, montée en puissance du collectif, disposition des 23 joueurs, forme physique au point. Autant de qualificatifs qui laisse présager un final four à l’avantage des Bleus et notamment en se basant sur le premier élément cité. L’Équipe de France s’apprête à disputer sa sixième demi-finale de son histoire après 1958,1882,1886,1998 et 2006. C’est plus que les trois autres nations restantes réunies (Angleterre 66 et 90, Belgique 86 et Croatie 98) ! Si c’est une première pour les 23 du groupe France, le sélectionneur Didier Deschamps, lui, se rappelle les bons souvenirs de 98 et le seul titre mondial des français jusqu’ici.
Avant 2018, l'équipe de France a disputé 5 demi-finales de Coupe du monde.
Angleterre + Croatie + Belgique : 4. #CM2018
— Maxime Dupuis (@maximedupuis) July 8, 2018
Du vécu donc mais aussi de la jeunesse et de la fraicheur puisqu’après l’élimination du Nigéria, la France dispose du groupe le plus jeune encore en lice avec une moyenne d’âge de 26.0 suivi de près par les Three Lions. Un avantage en découle clairement et c’est celui de la fraicheur physique dont les quatre candidats au titre ont su utiliser à merveille. Fait intéressant, ils ont chacun fait tourner leur effectif lors du troisième et dernier match de phase de poule. On voit bien comment la dimension physique a pris une part majeure dans le football circus à l’image du quart de finale entre la Belgique et le Brésil et notamment l’impact du numéro 9 Diable Rouge, Romelu Lukaku, sur la rencontre (la défense brésilienne s’en souvient).
Average squad age of the 4 teams still competing in the #WorldCup quarter-finals:
🇭🇷Croatia 27.9
🇧🇪Belgium 27.2
🏴England 26.1
🇫🇷France 26.0
11 of the last 13 winners have been 26.2 to 27.8.
The last 2 winners were the youngest since Argentina in 1978.
— Simon Gleave (@SimonGleave) July 8, 2018
Rien n’est à exclure
À l’image de ce Mondial russe, la logique est loin de faire l’unanimité. L’Allemagne n’est-elle pas sortie au premier tour ? La Russie n’est-elle pas passée à deux doigts de poursuivre sa fantastique épopée face à la Croatie ? Mise à part la France, une première finale mondiale belge ou croate et un retour anglais cinquante-deux ans après Wembley 66 sonneraient comme un coup d’éclat aux yeux de tous. Néanmoins, personne n’arrive en demi-finale de Coupe du monde par hasard et chacun a des arguments à mettre en avant. Expertise anglaise sur les coups de pieds arrêtés, individualités d’exception belges ou emprise du milieu croate : voici une force parmi tant d’autres de chacun des trois outsiders pouvant faire pencher la décision en leur faveur.
4 équipes, 1 champion du Monde ! 🏆
À votre avis, qui soulèvera le trophée ?#FRA #BEL #CRO #ENG#CM2018
— Coupe du Monde 🏆 (@fifaworldcup_fr) July 8, 2018