Coupe du monde FIFA Football LaNouvelleSportive

Enseignements, surprises, VAR : retour sur la phase de groupe

La phase de poule achevée, il est temps de brosser un portrait de ces deux premières semaines de compétition. Des 16 qualifiés pour les huitièmes de finales aux enseignements et surprises survenues en passant par la VAR et ses conséquences sur le jeu, zoom sur les acquis de la première partie du tournoi russe.

Par où commencer ? Par l’élimination du champion du monde en titre allemand et leur débâcle face à la Corée du Sud à Kazan ? Par celle cruelle du Sénégal privé de huitième à cause de deux cartons jaunes pris de plus que le Japon ? Par la VAR et ses interrogations constantes à son sujet ? Par la domination de l’Europe sur le reste du monde avec dix pays qualifiés sur quatorze participants ? Sur les attaques débridées ou les défenses fébriles, tout dépend de la position de chacun, en voyant qu’un seul 0-0 (France-Danemark) s’affiche sur le tableau des scores sur 49 rencontres disputées ? Ou encore de la qualification miraculée de l’Argentine de Messi face au Nigéria et un but à la 87ème de Marcos Rojo ? Une chose est claire, cette Coupe du monde 2018 a déjà tenu toutes ses promesses et se dirige vers un tableau final très intéressant notamment en haut avec pas moins de quatre anciens vainqueurs de l’épreuve, en l’occurrence la France, l’Argentine, l’Uruguay et le Brésil.

L’Europe en souverain, l’Afrique en martyr

Mise à part la Serbie, la Pologne, l’Islande et l’Allemagne, les écuries européennes ont tous rejoint la suite de la compétition et souvent avec panache. Des outsiders en sont ressortis comme la Croatie et ses trois victoires ou la Suède passant de troisième à première du groupe F à la suite de son large succès face au Mexique (3-0). Un groupe relevé dans lequel les Allemands ont surpris en terminant dernier ! Une première non présence dans le tableau final pour la Mannschaft depuis 1938. Les favoris, eux, émettent quelques doutes tels que l’Espagne et sa fragilité défensive ou encore la France et son incapacité à mettre du rythme dans ses mouvements offensifs. Néanmoins, d’autres ont montré des gages de satisfaction et s’affirment clairement comme favoris à la victoire finale (Belgique et ses 9points et 9buts marqués).

De son côté, l’Afrique s’est montrée moins en réussite avec zéro représentant présent au prochain tour. Une première depuis 1982. Si la Tunisie ou le Sénégal par leur production d’un jeu tourné vers l’avant et le Nigéria ou le Maroc par leur combativité et sens du sacrifice ont attisé la curiosité des observateurs sans pour autant rivaliser totalement avec les Sud-Américains (4/5 qualifiés), l’Égypte de Mohammed Salah est la seule équipe, avec les novices panaméens, à rentrer à la maison avec zéro point dans la valise.

La VAR, injuste envers les « petits » ?

Premier Mondial avec le système d’assistance vidéo et logiquement déjà beaucoup de contestations autour de son utilisation. Quand doit-on en faire appel ? Dans quelles circonstances ? Redéfinit-elle la notion du penalty ? Coupe-t-elle le rythme d’une rencontre ? Et surtout est-elle utilisée de manière équitable pour tous ? Tout au long de la phase de poule, il a semblé que les demandes répétées de révision vidéo par des joueurs renommés de la scène internationale (Ramos, Griezmann) ont fait peser la balance dans le jugement de l’arbitre à utiliser la VAR. Le poids de nations plus petites avec moins de retombées au niveau planétaire est en effet moins important aux yeux du corps arbitral. On peut prendre l’exemple du Maroc avec la polémique de deux situations litigieuses dans la surface de réparation portugaise. Fraichement mise en place, la VAR admet en toute logique des failles autour de son utilisation et de son règlement qu’il faudra combler à l’avenir pour éviter les questionnements autour de son existence même.

Laisser un commentaire