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Le Portugal, l’heure de la révolte

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L’Euro 2016 approche ! Encore une dizoine de jours de patience avant le coup d’envoi de la compétition et bien malin celui qui pronostiquerait) le ou les éventuels favoris ou outsiders. Dans l’optique de vous faciliter la tâche, dix nations feront l’objet d’analyses. Aujourd’hui, on s’intéresse à l’éventail du tournoi : le Portugal.

Le contexte

Avec le Portugal, c’est souvent tout ou rien ces derniers temps. Demi-finalistes à l’Euro 2012 cruellement éliminés aux tirs aux buts par les doubles champions en titre espagnols, les lusitaniens alternent le bon mais aussi le moins bon avec leur élimination dès le premier tour au mondial brésilien 2014. Cependant, une dynamique positive s’installe chez Cristiano and co depuis la seule et unique défaite en match d’ouverture de la campagne de qualification contre l’Albanie. À part ce surprenant revers, un sans-faute a été réalisé par les hommes de Fernando Santos remportant haut la main le groupe I. Emmené par des joueurs d’expériences (Pepe, Moutinho ou Nani) et des jeunes pousses très prometteurs (Guerreiro, Joao Mario ou Renato Sanches), le Portugal n’a rien à envier aux grosses écuries alignées en France et se positionne comme un outsider à la victoire finale. Autrichiens, islandais et hongrois croiseront la route des portugais au premier tour. À priori des adversaires largement à leur portée mais attention à ne pas sous-estimer l’opposition comme trop souvent par le passé…

Le schéma tactique

Habitué à faire évoluer son équipe en 4-3-3, Fernando Santos utilise de plus en plus un schéma en 4-4-2 sans véritable attaquant de pointe constatant la faiblesse de l’effectif portugais à ce poste. On imagine ainsi un duo d’attaque composé de Ronaldo et Nani soutenu par un milieu, au départ, très étiré avec André Gomes (Valence) et Joao Mario (Sporting Lisbonne) occupant les ailes tandis que Moutinho et William Carvalho formeront les deux milieux récupérateurs. La carte jeunesse est alors dévoilée par le sélectionneur laissant sur le pont des joueurs aguerris en la personne de Tiago, Veloso ou encore Danny. Guerreiro ou Eliseu à gauche et Soares ou Vieirinha à droite de la défense devront exploiter les espaces laissés sur les côtés par Gomes et Mario, des joueurs aspirés très souvent dans l’axe. Concernant la charnière centrale, Pepe es sera le leader mais l’identité de son coéquipier est encore très flou. Si on se fie aux titularisations pendant les éliminatoires, le vétéran Ricardo Carvalho part avec une longueur d’avance avec ses six matchs disputés mais Bruno Alves et José Fonte ont tous les deux réalisé une excellente saison avec leur club respectif… Réponse le 14 juin prochain contre l’Islande.

L’homme à suivre : Cristiano Ronaldo

Récemment auréolé d’une deuxième couronne européenne avec le Réal Madrid, le meilleur joueur du monde avec Messi a un peu plus de mal à briller avec sa sélection avec laquelle son palmarès est toujours vierge. Toutefois, il est impossible de mettre toutes les déceptions portugaises sur le dos de leur capitaine parce qu’avec 55 réalisations en 127 caps, CR7 est d’ores et déjà le meilleur buteur de l’histoire de la Seleccao où il a fait l’étalage de toutes ses capacités de serial killer devant les buts mais bien plus encore. Cependant, Ronaldo a souvent manqué de point d’appui à ses côtés en attaque, d’un joueur capable de soulager ses responsabilités par moment ; un aspect du jeu dont ne manque pas Messi avec l’Argentine. Le succès du Portugal en France dépendra donc en grande partie du rendement de sa star surveillée à la loupe par l’opposition.