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L’Italie, l’habituelle solidité

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L’Euro 2016 approche ! Encore une quinzaine de jours de patience avant le coup d’envoi de la compétition et bien malin celui qui pronostiquerait le ou les éventuels favoris ou outsiders. Dans l’optique de vous faciliter la tâche, dix nations feront l’objet d’analyses. Aujourd’hui, on s’intéresse à une assurance tout risque de la traditionnelle compétition : l’Italie.

Le contexte

Finaliste à l’Euro 2012, la Squadra Azura s’avance vers l’hexagone avec peu de certitudes si ce n’est leur éternelle habilité à réduire les espaces synonyme de casse-tête offensif pour leurs opposants. Il a fallu un peu de temps avant que les joueurs s’imprègnent de la méthode Antonio Conte surtout après l’échec de la Coupe du Monde au Brésil mais la patte du technicien italien a commencé à faire son effet tout au long de la campagne de qualification à l’Euro 2016. Invaincus durant cette période, les partenaires de Marco Verratti, forfait de marque du tournoi français, se sont imposés le plus souvent par la plus petite des marches s’appuyant sur leur défense et quelques fulgurances en attaque pour plier l’affaire : à l’italienne quoi. La Squadra Azura dispose de deux ou trois éléments dangereux devant mais trop inconstants et en manque de repères sur la scène internationale pour s’autoproclamer leaders d’attaque de l’équipe ; on pense à Stephan El Shaarawy, très bon depuis son arrivée à la Roma en janvier dernier, ou encore au fougueux napolitain Lorenzo Insigne. Concernant leurs futurs adversaires en phase de groupe, l’Italie défiera la Belgique pour le choc du premier tour avant d’affronter la Suède puis les sanguins irlandais.

Le schéma tactique

Adepte de la défense à trois avec laquelle il a remporté trois Scudetto à la tête de la Juventus, Conte privilégie en sélection un système en 4-3-3 même si le trident Barzagli-Bonucci-Chiellini est toujours apte à faire des merveilles devant l’immortel Buffon. Suite à la retraite internationale du maestro Pirlo et des forfaits de Verratti et Marchisio, le coach italien pourrait aligner un milieu inédit composé de De Rossi en sentinelle, du piston romain Florenzi et du joueur de Bologne Giaccherini. Sur les flancs, Matéo Darmian (Man Utd) et Matia De Sciglio (Milan AC), qui ont vécu tous les deux une saison en demi-teinte avec leur club respectif, animeront les couloirs accompagnés par El Shaarawy à gauche et du capitaine de la Lazio Candreva à droite. En pointe, c’est le gros point d’interrogation. Comme beaucoup de nations présentes à l’Euro, l’Italie est en panne d’un avant-centre de renommée internationale ; Mario Balotelli étant méconnaissable depuis quelques années déjà, il ne figure pas dans la liste des 23 joueurs appelés par le séléctionneur. Alors qui pour occuper le poste de numéro 9 ? Zaza, Immobile ou Pelé : ils savent tous marquer mais ont une connaissance limitée du très haut niveau européen.

L’homme à suivre : Gianluigi Buffon

À 38 ans, Buffon s’apprête à disputer son quatrième championnat européen consécutif avec l’Italie. S’il est titularisé le 13 juin prochain contre la Belgique ce qui sera le cas sans aucun doute, « Gigi » deviendra le joueur italien ayant disputé le plus de rencontres de phase finale au cours de cette compétition majeure devant Maldini, Del Piero ou encore Cassano (14). Sa carrière exemplaire le positionne parmi les meilleurs gardiens de but de tous les temps du fait de son palmarès exceptionnel tant sur le plan collectif avec la Coupe du Monde 2006 en accomplissement absolu que sur le plan individuel. Mais il manque au capitaine emblématique de la Juve de soulever le trophée européen avec son pays après la désillusion vécue en 2012 et la défaite 4à0 contre l’Espagne en finale. En France, Buffon aura encore une chance de remporter l’Euro pour ne pas dire sa dernière…

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