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Émouvante vingtième

En sortant vainqueur de son duel contre Marin Cilic en cinq sets (6-2,6-7,6-3,3-6,6-1), Roger Federer a décroché un vingtième titre du Grand Chelem sur la Rod Laver Arena dimanche, son sixième Open d’Australie églant Emerson et Djokovic au palmarès du premier Majeur de la saison. À 36 ans, le Suisse reste sur son nuage après une année 2017 déjà de hauts volets.

Des chiffres, encore des chiffres, toujours des chiffres. Mais au ’est-ce que vous voulez, Federer rime souvent avec chiffre. Et celui dont tout le monde a sur le bout des lèvres est 20. 20 pour 20 titres du Grand Chelem. Un chiffre rond qui installe encore davantage le Maestro au panthéon du tennis mondial. Il est bien entendu le premier et unique joueur à ce jour à atteindre ce nombre stratosphérique. Mais la quête de sa conservation du trophée australien ne fut pas de tout repos. Longtemps, Clic a su maintenir le suspens jusqu’à la cinquième et dernière manche à sens unique. Mené un set zéro puis deux manches à une, le Croate n’a pas sombré mentalement, surtout à 1-3 en sa défaveur au quatrième, pour nous offrir une véritable opposition. Pas véritablement testé avant cette finale, Federer a néanmoins trouvé les ressources nécessaires pour venir à bout du numéro 6 mondial.

20/30  

Soucieux de débuter sa rencontre sur les chapeaux de roues, « Rodgeur » a bouclé la première manche en 24 minutes chrono avec un double break d’entrée asphyxiant son adversaire en ne lui laissant pas une seconde de répit. Sauvant quelques balles de break à l’entame du deuxième acte, Cilic s’est accroché à son engagement jusqu’à s’emparer du tie-break 7 points à 5 pour parfaitement rebondir après son début de match cauchemardesque. La suite ? Un troisième set où Federer est monté en intensité notamment au service et a de nouveau imprégné davantage de vitesse et de longueur à sa balle à l’image du premier set prenant le service du Croate à 3-2 sans jamais le lui rendre. On se dirigeait alors vers une victoire du Suisse en quatre manches surtout lorsque ce dernier obtenait une balle de double break en début de set. C’était sans compter sur l’orgueil de Cilic et sa capacité à ne rien lâcher malgré un public entièrement acquis à la cause du numéro 2 mondial. À 1-3, le vainqueur de l’US Open 2014 a aligné 5 jeux de suite en s’emparant pour la première fois de la partie de l’engagement de son adversaire et deux fois pour le prix un ! Profitant d’un taux de première balle en berne de Federer lors de cette manche (35%), Cilic recollera à la surprise générale à deux sets partout.

Clairement la dynamique penchait désormais du coté croate. L’intéressé a même obtenu deux balles de break dès l’entame de la manche décisive…non converties. Voilà le tournant de la rencontre. Parce qu’ensuite le Suisse, lui, a saisi sa première opportunité pour breaker et prendre le large dans le set. Bien aidé par les nombreuses fautes directes de son adversaire, le double tenant du titre de l’Open d’Australie a bouclé 6-1 la manche et s’est adjugé un vingtième Majeur en carrière avant de fondre en larmes le trophée à la main quelques instants plus tard. Et puisque Roger Federer aime faire les choses bien, précisions qu’il a atteins cette barre symbolique lors de sa trentième finale de GC disputée. Egalement un record. Mais où s’arrêtera-t-il désormais ? Si on a appris une chose avec RF depuis le temps qu’il gambade sur le circuit, c’est qu’il ne faut pas lui attribuer une limite. Il n’en a pas…de limite.

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